Des bières exclusives, de dégustation, brassées sur place selon les méthodes traditionnelles. Elle assure la découverte de nouveaux arômes et met en valeur le travail du brasseur artisan.
BEDONDAINE & BEDONS RONDS, C’EST TOUT ÇA EN PLUS…
D’un service convivial et selon les règles de l’art.
Des verres et des températures adaptés à chaque type de bière.
D’avoir des sections confortables avec fauteuils et divans.
Sa terrasse des plus confortable, tout de mobilier de bois.
Sa boustifaille qui accompagne à merveille les bières.
Sa sélection de Scotchs Single Malt.
D’offrir Internet sans fil gratuitement.
C’est un Atelier de production permettant…
D’offrir la plus vaste sélection (19 pompes) de bières en fûts brassées et servies sur place : recettes originales et exclusives.
De rencontrer le brasseur artisan à l’œuvre et de visiter le site de brassage.
UN MUSÉE DE LA BIÈRE COMPOSÉ DE…
D’une impressionnante collection de plus de 38 000 items anciens et actuels sur l’histoire de la bière, sa fabrication, sa promotion et sa dégustation (environ 1/4 se trouvant à même le Pub).
D’une ambiance chaleureuse et son décor.
La possibilité de réserver pour une réunion, souligner un événement entre amis, etc.
De soirées thématiques et activités saisonnières.
La courte histoire
Tout a commencé en 1990 alors que j’eu l’idée de conserver une bouteille de bière que j’ai exposée sur le dessus de mon étagère dans ma chambre. J’avais alors 16 ans et vivait chez mes parents. Pas la peine de me demander qu’elle était cette bouteille, je ne m’en souviens plus! En fait, j’aimais l’idée de mon père d’exposer ses bouteilles de vins sur les vieilles poutres de bois au chalet qu’il a construit de ses mains. Jamais j’aurais cru, à cette époque, que cela constituerait le début de ma passion pour la bière!
L’effet bière fit rapidement boule de neige. Il y avait encore de la place sur mon étagère pour une deuxième bouteille, une troisième, une quatrième et encore une autre, puis une autre et tralala …
Mon intérêt s’est élargi vers d’autres articles… voilà un sous-verre et encore un autre, une vieille publicité, un cabaret de service, un panneau émaillé, un verre de brasserie, un débouche, une poignée de fût, un vieux baril en chêne, une caisse de bois et plus encore …
Stéphanie un peu découragée me disant, ¨Tu en as déjà un baril!¨, et moi de lui répondre ¨Oui mais un baril Dow c’est pas pareil qu’un baril Boswell!¨ Cet énoncé se répétât pour tous les items de bières que je ramassais. Pour en arriver maintenant à une collection de plus 38 000 items tous différents. Assez maniaque le gars qui conserve même un papier de fromage affiné à la Chimay en prenant soin de bien le laver. Imaginez quelqu’un qui collectionne tous les items d’une même brasserie mais moi, c’est de même pour toutes les brasseries… Je collectionne tous les items de bières mais je recherche plus particulièrement les articles anciens de brasseries défuntes du Québec.
Voici un petit truc pour celui ou celle qui commence une collection d’items de bières et qui est en couple. Au début, il faut y aller tranquillement. Je m’explique. Tu commences par une bouteille sur une étagère, tu en ajoutes 1 ou 2 par semaine, quand l’étagère est pleine, il y a toujours une deuxième étagère et quand celle-ci est également pleine, il y a toujours le dessus du frigo. Il ne faut pas que ça paraisse trop vite, il faut y aller graduellement … Et quand il y en aura tout partout, à ce moment tu pourras te lâcher lousse parce que de toute façon, une de plus ou une de moins ça n’y paraîtra plus!
Mon intérêt grandissant pour la bière, je me mis à lire quelques bouquins sur la bière et toutes informations pouvant m’en apprendre davantage sur ce fabuleux monde. Cela piqua ma curiosité face à l’histoire brassicole depuis sa naissance sur la Terre et par ricochet au brassage de la bière.
C’est en 1996 que Stéphanie m’offrit un kit de départ pour brasseur maison avec une canne d’extrait de malt. Ce type de brassage était peu intéressant, après 5 expériences de brassage à l’extrait, j’ai commencé à me renseigner sur le brassage tout grain. Étant dans un petit 41/2 sur le Plateau Mont-Royal à Montréal, j’ai opté pour me procurer ¨La Cadillac¨ du brasseur maison. Un système de brassage de 70 litres des Spécialiste T.L. (le 2e prototype) payé avec mes prêts étudiants. Je le branchais sur le 240V de la prise de ma cuisinière et maintenant je pouvais vraiment avoir du plaisir à brasser tout grain avec mon Brasse-Camarade en acier inoxydable avec 2 fermenteurs cylindro-coniques, pompe, tous les accessoires et le fourquet en chêne que je me suis fabriqué.
Wow !!! pouvoir transformer une céréale sèche en bière! Et la cerises sur le ¨sundae¨, je suis même en mesure de décider de la couleur, de l’épaisseur de la mousse, de l’effervescence, du pourcentage d’alcool, de l’amertume, des arômes en bouche et au nez, de même que l’intensité, de l’ordre d’apparition, du chevauchement, de la durée de ces arômes et de la sensation qu’ils procurent! Existe-t-il un produit plus mystique, complexe, surprenant et fabuleux que la bière? Ben oui, ¨la femme¨!
Imaginez aussi le bain de notre appartement rempli de bouteilles vides afin d’enlever les étiquettes en prévision de l’embouteillage. Ce fut ainsi, jusqu’au jour où je me décide à fabriquer un système de fûts maison avec un vieux frigo et trois pompes de services dans la porte. Pas besoin de vous dire que mes amis n’amenaient plus de bières chez-nous!
Durant mes vacances avec mon amoureuse et à son grand désespoir, on arrête dans tous les dépanneurs, épiceries et microbrasseries afin de récolter toutes les bouteilles et items de bières que je ne possède pas. C’est lors de nos voyages en Europe que je visite le plus de brasseries et de musées de la bière, entremêlées de visites de châteaux pour le bonheur de notre couple. Je perfectionne mon palais et je découvre différents styles de bières. Bref, avec ma collection, j’en ai goûté une puis une autre!
Ayant un baccalauréat en sexologie, c’est d’ailleurs en 1993 à l’université que je rencontre ma future épouse Stéphanie (pas fou le gars, il y en avait 10 pour 170 filles) et future mère de nos trois filles. Après avoir travaillé quelques années dans ce domaine, ma passion pour la bière prend trop place, dans tous les sens du terme, je décide d’en faire mon métier.
Ayant suivi plusieurs cours sur la dégustation de la bière et sur les procédés de brassage, je travaille par la suite en 2001 comme brasseur en chef dans une brasserie plutôt industrielle qu’est la Brasserie Vieux Montréal. Ne pouvant être explorateur côté recettes, je me dirige ensuite en 2002 comme brasseur en chef dans une brasserie artisanale de St-Hyacinthe où le propriétaire a bien pris soin de m’exploiter! Ce qui devance un peu mes projets de démarrer ma propre brasserie artisanale et d’exposer ma collection. Je retourne sur les bancs d’école pour suivre plusieurs cours en entreprenariat et en démarrage d’entreprise.
J’ai visité plusieurs Pubs anglais et j’aimais beaucoup l’atmosphère de ces Pubs. Un lieu de rencontres sociales, de discussions, de bonnes bières pas trop froides, une ambiance sympathique, une musique pas trop forte et surtout un lieu très hétéroclite dans la diversité des personnes qui les fréquentent et ce, à tous jours et à toutes heures. C’est ce que je voulais recréer dans ma brasserie artisanale.
C’est à Chambly que s’arrête mon choix d’y établir ma brasserie artisanale et mon musée. Les rénovations afin d’installer la brasserie et le musée ont été effectuées avec énormément d’aide de la famille, de la belle famille et de plusieurs amis. Deux années de travail à temps plein ont été nécessaires afin d’élaborer le projet pour finalement faire couler la toute première bière au public le 10 avril 2005.
Ma femme se disait ¨Enfin, fini les labyrinthes et les montagnes de boîtes dans la maison, la collection va toute déménager au Pub!¨, mais elle du se résigner parce qu’avec les années, le musée ne cesse de grossir et j’ai bien peur que ça n’aura jamais de fin … Mais heureusement j’ai réussi à lui transmettre un peu de ma passion et mon amour pour la bière en ¨l’obligeant¨ à boire une gorgée pour goûter les bières que j’achetais et une 2e gorgée pour habituer ses papilles et une 3e pour apprécier la bière.
D’où vient le nom “Bedondaine & Bedons Ronds”?
¨Bedondaine¨ est un surnom qui provient du temps où je brassais à la maison et qui m’est resté collé. ¨Bedons Ronds¨ fait référence à la bedaine de Stéphanie qui était enceinte de notre troisième petite fille lors de l’élaboration du projet. Et également aux petits bedons ronds de mes filles, Marilou, Camille et Myriam.¨Ronds¨ signifie aussi le fait d’être rond, c’est-à-dire d’être un peu pompette et joyeux. ¨Bedons Ronds¨ fait aussi référence à tous nos visiteurs.
Je vous partage aussi ma vision du brassage dans une brasserie artisanale. La toute première chose, comme en amour, il faut être des plus passionné. Personnellement, je brasse avec amour et passion. Je ne fais jamais de test, je me laisse guider par mon ¨feeling¨, mes intuitions. Je choisis mes styles de bières en fonction de ce que j’ai envie de déguster et je le partage et le fait découvrir à tous nos visiteurs. Je ne brasse pas de bière pour le grand public mais plutôt des vraies bières au sens que je l’entends. Je ne fais aucune filtration de mes bières, je n’ajoute jamais de sucre, de sirop, d’agent accélérant ou autres et je n’utilise jamais d’arôme artificiel. Je me permets également de donner de longues maturations de plusieurs années à certaines de mes bières. Je me laisse aussi influencer par les différents ingrédients disponibles au fil des saisons. J’utilise les épices et les fruits les plus frais et les moins transformés.
C’est beaucoup plus long et beaucoup plus de travail mais je crois que la différence est notable. Je brasse avec un fourquet de chêne de tous petits brassins de 300 litres. C’est petit mais cela me permet de concocter certaines bières que je ne pourrais pas faire à plus gros volume. J’aime avoir le visage dans la poussière de malts et respirer les vapeurs d’ébullition à grand souffle. J’aime voir la matière, la sentir, la goûter, la manipuler et même l’entendre. Il faut aussi être extrêmement minutieux dans son travail afin d’offrir une constance de la qualité de ses bières. Et la beauté de la chose, c’est que ces types de bières poursuivent une maturation en chambre froide puisque ce sont des bières ¨vivantes¨. Losrqu’une de mes bières n’est pas prête ou trop jeune, et bien c’est simple, elle n’est pas mise en service et elle poursuit sa maturation jusqu’à ce que je la trouve à point. Petite confidence : je ne bois jamais de bière, je fais que des contrôles de qualité!
Mais de toutes nos bières, notre bière phare est ¨L’Ensorceleuse¨. De couleur rubis titrant 7% d’alcool, elle est composée de miel de fleurs sauvages, de graines de coriandre et d’écorce d’orange. Elle fut brassée pour la première fois en 1998 pour notre mariage. Est-ce parce qu’elle est issue de l’amour? De plus, à chaque mois il est possible de découvrir de nouvelles recettes ou de redécouvrir certaines bières saisonnières. Nous avons 19 pompes en services offrant toute une gamme de styles, de couleurs, d’arômes et de pourcentages d’alcool.
Je considère que le brassage est un art et vive tous les artisans! Je trouve magnifique le fait que la seule façon de découvrir mes bières est qu’il faut être présent sur son lieu de production. Je peux ainsi rencontrer chaque visiteur qui déguste mes produits. Rien de mieux que l’expérience de la dégustation d’une bière en fût, unique et exclusive, sortie directement de la salle brassage dans l’ambiance de son Pub.
J’essaie aussi de transmettre ma passion à mon équipe de travail en leur offrant le privilège de brasser une bière avec moi de A à Z avec la série de bières apprentis-brasseurs de nos serveurs et serveuses.
Pour tous ceux et celles qui désirent en apprendre davantage, je vous invite à venir nous rencontrer au Pub. Il vous est aussi possible de tout observer pendant mes journées de brassage puisque la salle de brassage est construite en fonction de voir, sentir et d’échanger avec le brasseur-artisan à l’oeuvre tout en dégustant une bonne bière et visiter notre musée.
J’ai aussi un peu moins de temps à parcourir les ventes de garage, encans, brocanteurs et marchés aux puces afin de dénicher des items de bières. Alors un petit message à tous ceux qui ne savent plus quoi faire de leurs items, pensez à ¨Bedondaine & Bedons Ronds¨ et son musée de la bière avant de vous en débarrasser. Ils seront entre bonnes mains et surtout ils serviront dans la brave mission de conserver toute la richesse du patrimoine brassicole.
Santé et au plaisir de vous accueillir!
Nicolas “Bedondaine” Bourgault
Brasseur-Tenancier